Note : 8.5
Titre : enthousiasmant
Voilà enfin un bon album de rock progressif électrique qui flirte avec les années 70 dans une forme d’espièglerie réjouissante. Déjà coupable d’un premier album jouissif (Future Past, 2010), le guitariste/chanteur Hasse Fröberg et ses compagnons musiciens (Kjell Haraldsson, Ola Strandberg, Anton Lindsjö & Thomsson) reviennent au galop. Précédé de ces antécédents prometteurs, Powerplay mérite à nouveau toute l’attention nécessaire. Les neuf titres de haut niveau se jouent des zigzags percutants, avec ses riffs touffus, de la grandiloquence maîtrisée, de l’emphase bien jaugée (« My River To Cross », « The Final Hour »).
La gymnastique fait toujours penser à Deep Purple (« The World Keeps Turning » et sa mélodie accrocheuse) et ne pêche jamais par excentricité. Ce qui étonne, c’est la facilité avec laquelle le groupe passe de la balade réussie (« Waves » ou l’Aerosmith « Godsong ») à du pop rock qui fait mouche (« Venice, CA », Toto dans l’âme). Jamais l’album ne perd en substance (« Is It Gonna Happen » et son solo waouh) et s’il ne parvient pas à toucher la dimension supérieure aussi souvent que son prédécesseur, les suédois n’oublient pas de ressortir la formule magique de leur poche dès que l’occasion se présente. Un peu de jazz ici (« The Chosen Ones »), un peu d’acoustique là (« White Butterfly » superbe de finesse mélodique), le gang ne se plante jamais.
Moins tornade aventureuse, HFMC soutient impeccablement ses chansons et truffe ses structures simples de passages où se dégainent quelques éblouissantes performances. Le résultat est des plus enthousiasmant !